BRUXELLES = DICTATURE ! La contre-attaque s'organise... (article du Monde)

Publié le par Jeunes Pour la France Paris

Les Irlandais vont revoter, la campagne des européennes de juin 2009 est lancée
SOURCE DE L'ARTICLE : LE MONDE | 12.12.08 | 14h59 • Mis à jour le 12.12.08 | 14h59

Sur le papier, tout roule. Le non irlandais au traité de Lisbonne, qui bloque depuis le 12 juin sa ratification, devrait pouvoir être oublié par un deuxième vote. Au Conseil européen, jeudi 11 décembre, le premier ministre irlandais, Brian Cowen, s'est engagé à organiser un autre référendum d'ici à la fin 2009. En échange, les Etats membres lui ont offert les garanties nécessaires sur les sujets qui avaient le plus créé l'hostilité au traité.

C'est une histoire de marchands de tapis. Les Irlandais s'inquiétaient de perdre leur droit à envoyer un commissaire à Bruxelles de manière systématique : le traité de Lisbonne, comme celui de Nice actuellement en vigueur, prévoit de réduire le nombre de commissaires pour renforcer l'efficacité de la Commission. Mais ce point étant particulièrement délicat, le traité de Lisbonne avait finement prévu, contrairement à celui de Nice, la possibilité de revenir, à l'unanimité des Vingt-sept, sur cette réduction.

Le marchandage satisfait tout le monde : l'Irlande s'engage à ratifier Lisbonne ; et, une fois Lisbonne ratifié, les Vingt-Sept pourront décider que la Commission reste finalement composée d'un représentant par pays. Petit corollaire : l'Irlande n'a guère le choix, car si elle ne ratifie pas Lisbonne, c'est Nice qui s'appliquera dès 2009, et elle risque fort de perdre son commissaire. Et, comme le dit l'eurodéputé britannique, Graham Watson (libéral-démocrate) : "Si Paris vaut bien une messe, Dublin vaut bien un commissaire." Reste à savoir si l'on saura inventer autant de portefeuilles que de commissaires. Plus l'Europe s'élargie, plus les fonctions se subdivisent. Aussi, le Roumain a-t-il déjà écopé de cette lourde tâche : multiculturalisme et diversité...

CONTRE-ATTAQUE

Tout roule, donc, sur le papier. Les Irlandais devront revoter, probablement en octobre. Le Conseil prévoit d'autres garanties, dont la forme reste à définir, sur les autres sujets sensibles en Irlande : neutralité militaire, fiscalité, avortement. Et aussi, pour satisfaire certains pays qui en avaient perdu entre les traités de Nice et de Lisbonne, une augmentation du nombre de députés européens (de 736 à 754).

Mais la contre-attaque est déjà organisée. Le Conseil n'avait pas commencé que Declan Ganley, l'homme d'affaires irlandais qui a fait triompher le non dans son pays, organisait dans son coin une conférence de presse dans ses nouveaux bureaux, splendides et modernes en plein centre du quartier européen de Bruxelles. Il a annoncé la création d'un parti transnational et antifédéraliste, Libertas.eu, pour les élections européennes de juin 2009. Comme en France le souverainiste Philippe de Villiers, avec lequel il s'associera, il compte faire de ces élections "le référendum que vous n'avez pas eu". Et damer le pion au second vote sur le traité de Lisbonne, "antidémocratique". Le Conseil a lancé la campagne électorale. Le casse-tête de Lisbonne a de beaux jours devant lui.

Les Jeunes Pour la France de Paris lancent un appel à la mobilisation. Contre la dictature de la bureaucratie tentaculaire de Bruxelles, nous devons (oui, c'est un devoir !) nous mobiliser pour convaincre sur le terrain, afin de propager la vérité et ainsi, faire des élections européennes le référundum confisqué sur le Traité de Lisbonne, comme l'a affirmé Philippe de Villiers. A l'approche de ce scrutin, l'unité et la mobilisation sont plus que jamais nécessaires ! Engagez-vous !



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